Study: Mélatonine: action en tant qu’antioxydant et applications potentielles dans les maladies humaines et le vieillissement.

Auteur(s) :
Bonnefont-Rousselot D, Collin F.
Publication
Toxicology. 2010 Nov 28;278(1):55-67
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Lien Doi :
https://doi.org/10.1016/j.tox.2010.04.008

Cette revue vise à décrire les propriétés bénéfiques de la mélatonine liées à ses effets antioxydants. Le stress oxydatif, c’est-à-dire un déséquilibre entre la production d’espèces réactives de l’oxygène et les défenses antioxydantes, est impliqué dans plusieurs conditions pathologiques telles que les maladies cardiovasculaires ou neurologiques, et dans le vieillissement. C’est pourquoi la recherche sur les antioxydants s’est développée. Cependant, les antioxydants classiques ne parviennent pas toujours à produire des effets bénéfiques, en particulier dans les maladies métaboliques.

La mélatonine s’est révélée être un antioxydant spécifique en raison de sa caractéristique amphiphile qui lui permet de traverser les barrières physiologiques, réduisant ainsi les dommages oxydatifs dans les environnements cellulaires lipidiques et aqueux. Des études sur l’action antioxydante de la mélatonine sont rapportées, avec une mention spéciale pour la radiolyse gamma de l’eau comme méthode de production de radicaux libres dérivés de l’oxygène, et sur les relations structure-activité des dérivés de la mélatonine.

Des techniques basées sur la spectrométrie de masse ont été développées pour identifier les produits d’oxydation de la mélatonine. Outre sa capacité à piéger plusieurs espèces radicalaires, la mélatonine régule l’activité des enzymes antioxydantes (propriétés antioxydantes indirectes). Des méthodes de détection efficaces ont confirmé la présence de mélatonine dans plusieurs produits végétaux.

Le potentiel thérapeutique de la mélatonine repose soit sur l’augmentation de l’apport alimentaire en mélatonine, soit sur la supplémentation à des doses supraphysiologiques. Des essais cliniques ont montré que la mélatonine pouvait être efficace dans la prévention des dommages cellulaires, aussi bien aigus (sepsis, asphyxie chez le nouveau-né) que chroniques (maladies métaboliques et neurodégénératives, cancer, inflammation, vieillissement). Son action globale sur le stress oxydatif, ainsi que sa rythmicité qui joue un rôle dans plusieurs fonctions métaboliques, font que la mélatonine présente un grand intérêt pour la recherche clinique future afin d’améliorer la santé publique.

Mise en réseau complexe de différents processus avec le stress oxydatif et l’effet de la mélatonine.

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