Study: « LONG COVID » – Une hypothèse pour comprendre la base biologique et la stratégie de traitement pharmacologique

Auteur(s) :
Jarrott B
Catégories :
Publication
Pharmacol Res Perspect. 2022 Feb;10(1):e00911.
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Lien Doi :
https://doi.org/10.1002/prp2.911

L’infection de l’homme par le virus SARS-CoV-2 provoque une maladie connue familièrement sous le nom de « COVID-19 », dont les symptômes vont de l’asymptomatique à la pneumonie sévère.

La pathologie initiale est due au fait que le virus se lie à la protéine ACE-2 des cellules endothéliales qui tapissent les vaisseaux sanguins et pénètre dans ces cellules pour se répliquer. La réplication virale provoque un stress oxydatif dû à des niveaux élevés d’espèces réactives de l’oxygène. Un grand nombre (~60%) des personnes infectées semblent avoir éliminé le virus de leur corps après 28 jours et reprennent une activité normale.

Cependant, une proportion significative (~40%) présente une variété de symptômes (perte d’odorat et/ou de goût, fatigue, toux, douleur douloureuse, « brouillard cérébral », insomnie, essoufflement et tachycardie) après 12 semaines et est diagnostiquée comme souffrant d’un syndrome appelé « LONG COVID ». Des études cliniques longitudinales sur un groupe de sujets infectés par le SRAS-CoV-2 ont été comparées à un groupe de sujets appariés non infectés. Une batterie de marqueurs de cytokines permet d’identifier une cohorte de sujets infectés qui présentent une inflammation persistante de bas niveau et qui déclarent souvent deux symptômes inquiétants ou plus. Il n’existe aucun médicament capable de soulager efficacement leurs symptômes.

On suppose que les médicaments qui activent le facteur de transcription intracellulaire, le facteur nucléaire dérivé des érythroïdes de type 2 (NRF2), peuvent augmenter l’expression des enzymes qui synthétisent l’antioxydant intracellulaire, le glutathion, qui étouffe les radicaux libres à l’origine du stress oxydatif. L’hormone mélatonine a été identifiée comme un activateur de NRF2 et un produit chimique relativement sûr pour la plupart des gens qui l’ingèrent de façon chronique.

Il s’agit donc d’une option à envisager dans le cadre d’études de réaffectation chez les sujets « LONG COVID » souffrant d’insomnie, de dépression, de fatigue et de « brouillard cérébral », mais pas de tachycardie. Des essais cliniques bien conçus sont nécessaires pour évaluer la mélatonine.

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