Study: La mélatonine en tant qu’antioxydant: des promesses insuffisantes, mais des résultats insuffisants.

Auteur(s) :
Reiter RJ
Publication
In: J Pineal Res. 2016 Oct;61(3):253-78.
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Lien Doi :
https://doi.org/10.1111/jpi.12360

La mélatonine est exceptionnellement efficace pour réduire le stress oxydatif dans un nombre remarquablement élevé de circonstances. Elle exerce cette action par divers moyens: détoxification directe des espèces réactives de l’oxygène et de l’azote et indirectement en stimulant les enzymes antioxydantes tout en supprimant l’activité des enzymes pro-oxydantes.

Outre ces actions bien décrites, la mélatonine chélaterait également les métaux de transition, qui sont impliqués dans les réactions de Fenton/Haber-Weiss ; ce faisant, la mélatonine réduit la formation du radical hydroxyle, d’une toxicité dévastatrice, ce qui entraîne une réduction du stress oxydatif. La distribution intracellulaire omniprésente mais inégale de la mélatonine, y compris ses concentrations élevées dans les mitochondries, contribue probablement à sa capacité à résister au stress oxydatif et à l’apoptose cellulaire. Des preuves crédibles suggèrent que la mélatonine devrait être classée comme un antioxydant ciblant les mitochondries. La capacité de la mélatonine à prévenir les dommages oxydatifs et la débilitation physiologique associée est bien documentée dans de nombreuses études expérimentales d’ischémie/reperfusion (hypoxie/réoxygénation), en particulier dans le cerveau (accident vasculaire cérébral) et dans le cœur (crise cardiaque). La mélatonine, par le biais de ses mécanismes antiradicalaires, réduit également la toxicité des médicaments de prescription nocifs et de la méthamphétamine, une drogue d’abus.

Des résultats expérimentaux indiquent également que la mélatonine rend les cancers résistants aux traitements sensibles à divers agents thérapeutiques et qu’elle pourrait être utile, grâce à ses multiples actions antioxydantes, pour retarder et peut-être traiter une variété de maladies liées à l’âge et d’affections déshumanisantes. La mélatonine a été utilisée efficacement pour lutter contre le stress oxydatif, l’inflammation et l’apoptose cellulaire et pour restaurer la fonction tissulaire dans un certain nombre d’essais sur l’homme ; son efficacité plaide en faveur d’une utilisation plus large dans une plus grande variété d’études sur l’homme.

Le profil de sécurité exceptionnellement élevé de la mélatonine renforce également cette conclusion. Les auteurs estiment que, compte tenu de la grande diversité des fonctions bénéfiques de la mélatonine qui ont été rapportées, il ne s’agit peut-être que d’épiphénomènes d’une ou de plusieurs actions fondamentales de cette molécule ancienne, qui n’ont pas encore été identifiées.

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