Le traitement suppressif de l’herpès génital récurrent est un défi, et la mélatonine peut être une alternative.
Objectif : Évaluer l’action de la mélatonine, de l’acyclovir ou de l’association de la mélatonine et de l’acyclovir en tant que traitement suppressif chez les femmes souffrant d’herpès génital récurrent.
Conception : L’étude était prospective, en double aveugle et randomisée, incluant 56 patients comme suit : (a) le groupe mélatonine a reçu 180 gélules de placebo dans la boîte « jour » et 180 gélules de mélatonine de 3 mg dans la boîte « nuit »(n = 19) ; (b) le groupe acyclovir a reçu 360 gélules de 400 mg d’acyclovir deux fois par jour (une gélule pendant le jour et une autre pendant la nuit)(n = 15) ; (c) le groupe mélatonine a reçu 180 gélules de placebo dans la boîte « jour » et 180 gélules de mélatonine de 3 mg dans la boîte « nuit »(n = 22). La durée du traitement était de six mois. Le suivi après le traitement était de six mois. Les patients ont été évalués avant, pendant et après le traitement par des visites cliniques, des tests de laboratoire et l’application de quatre questionnaires (QSF-36, Beck, Epworth, VAS et LANNS).
Résultats : Aucune différence statistiquement significative n’a été observée pour les questionnaires sur la dépression et la somnolence. Cependant, sur l’échelle de Lanns pour la douleur, tous les groupes ont diminué les valeurs moyennes et médianes dans le temps(p = 0,001), sans différenciation entre les groupes(p = 0,188). Les taux de récurrence de l’herpès génital dans les 60 jours suivant le traitement étaient respectivement de 15,8 %, 33,3 % et 36,4 % dans les groupes mélatonine, acyclovir et association de mélatonine et d’acyclovir.
Conclusion : Nos données suggèrent que la mélatonine peut être une option pour le traitement suppressif de l’herpès génital récurrent.