Cet essai randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, a testé l’hypothèse selon laquelle 20 mg de mélatonine avant et pendant le premier cycle de chimiothérapie adjuvante pour le cancer du sein (ACBC) réduisait les effets secondaires associés aux troubles cognitifs.
Nous avons évalué les effets de la mélatonine sur la cognition, les symptômes dépressifs et la qualité du sommeil, et si ces effets étaient liés aux niveaux sériques du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) et de son récepteur, la tropomyosine kinase B (TrkB). Trente-six femmes ont été assignées au hasard à recevoir de la mélatonine ou un placebo pendant 10 jours. Pour évaluer les performances cognitives, nous avons utilisé le Trail-Making-Test Parts A et B (A-B), le Rey Auditory-Verbal Learning Test (RAVLT), le Controlled Oral Word Association Test (COWAT) et une tâche inhibitrice de type Go / No-Go. Nos résultats ont révélé que la mélatonine améliorait les fonctions exécutives sur les scores TMT, améliorait la mémoire épisodique (immédiate et différée) et la reconnaissance sur le RAVLT, et augmentait la fluidité verbale dans le COWAT orthographique. Les scores TMT-A-B(A-B) étaient négativement corrélés avec les niveaux de base de TrkB et de BDNF, respectivement. À la fin du traitement, les changements de TrkB et de BDNF étaient inversement associés aux symptômes dépressifs et à la qualité du sommeil, mais pas aux scores du TMT.
Ces résultats suggèrent un effet neuroprotecteur de la mélatonine pour contrecarrer les effets négatifs de l’ACBC sur la fonction cognitive, la qualité du sommeil et les symptômes dépressifs.